Hugo, Responsable du Programme R&D – Actuariat
Témoignage d'Hugo sur son parcours professionnel après l'obtention d'un Master Actuariat en 2020
Quels sont, selon vous, les atouts spécifiques de l’ISFA par rapport à d'autres écoles ?
Son tronc commun et sa pluridisciplinarité : l'ISFA propose diverses matières uniques qui offrent aux étudiants une ouverture d'esprit importante. Additionnellement, la complétude du cursus est un point notable, avec toutes les matières étant obligatoires (pas d'option), permettant de s'assurer que toutes les notions ont été acquises.
La taille de ses promotions : Suffisamment grande pour construire un réseau dense, mais suffisamment petite pour connaitre tout le monde au fil des années du cursus.
La professionnalisation de son cursus : Le stage en Licence 3 et en Master 1, ainsi que la dernière année en alternance (au rythme de 2 semaines - 2 semaines en moyenne) offrent une réelle insertion professionnelle pour l'étudiant. Ces opportunités permettent de découvrir progressivement le monde de l'entreprise et de l'actuariat. Des professionnels viennent également dispenser des cours pratiques sur des facettes du monde de l'actuariat, et évaluent ces derniers au travers de projets concrets
La force/pertinence de son réseau, et les événements durant et après le cursus: Tout le monde connait l'ISFA. La taille de ses promotions (plus grandes que les autres écoles) fait justement que beaucoup d'actuaires en ont été diplômés. L'ISFA organise annuellement un forum /gala auquel beaucoup de professionnels viennent, et est impliquée dans la vie active de l'actuariat.
En quoi consiste votre métier ?
Début 2025, j'ai pris le poste de Reponsable du programme R&D en Actuariat chez Nexialog Consulting. Cela consiste en la structuration, encadrement, et réalisation des actions R&D sur le tout le périmètre actuariel de Nexialog. L'objectif à court, moyen et long terme est de travailler sur des problématiques de R&D et d'innovation qui sont pertinentes pour le marché et les professionnels de l'actuariat. Pour cela, nous coconstruisons directement les projets de R&D avec ces mêmes professionnels. Parmi les axes de recherche actuels, peuvent être cités :
- La modélisation ALM et des enjeux de durabilité
- L'assurabilité des risques émergents : Risques climatiques, cyber, et assurance paramétrique
- Tarification et provisionnement en assurance non-vie et santé
Chacun de ces axes comporte une dimension transverse avec d'autres Business Unit.
Une autre dimension de mon métier est de réaliser des actions permettant de mettre en lumière la R&D réalisée. Cela passe par le fait de participer à des événements actuariels (Congrès des Actuaires, Journée 100%, Journées IARD,...), par le fait de transmettre la connaissance (au travers de formations internes et externes, de donner des cours en université,...), et de s'impliquer dans la vie du monde actuariel d'une manière générale.
Qu'appréciez-vous le plus aujourd'hui dans votre métier ?J'ai la chance d'exercer un métier que j'aime énormément. D'une manière générale, l'actuariat était pour moi la voie qui me correspondait (et me correspond toujours). Sorti de prépa MPSI/MP, j'ai toujours été passionné par les mathématiques et l'algorithmique, mais moins par la physique et l'ingénierie mécanique. Ainsi, cette voie a été pour moi une réelle chance de pouvoir étudier, puis travailler dans un domaine qui me passionne.
Ce qui me plaît le plus aujourd’hui, c’est que les travaux de R&D que j’encadre ont véritablement du sens, tant face aux changements de plus en plus rapides et brutaux du monde qui nous entoure, que par la nécessité de concevoir des solutions toujours plus innovantes pour s’en prémunir.
La dimension pratique et appliquée de la R&D que j'encadre en est le meilleur exemple.
Il y a pas mal de conseil que j'avais reçu de cette époque-là, dont certains qui ont fait sens beaucoup plus tard. Parmi eux :
Ne pas négliger de cours. C'est parfois les cours qui paraissent les plus anecdotiques qui se révèlent être les plus pertinents plus tard dans votre carrièreNe pas se fermer de portes, et garder un esprit ouvert.
Ce conseil résonne profondément avec ma carrière. À l'époque de l'ISFA, j'avais un a priori très négatif sur le conseil, en raison de certaines expériences partagées par des camarades. Je souhaitais plutôt m'orienter vers l'actuariat vie, car j'avais particulièrement apprécié le calcul stochastique et les matières qui en découlaient. Résultat, cinq ans après l'obtention de mon diplôme : cela fait maintenant quatre ans que je travaille dans le conseil — et j'adore ça —, et j’ai également commencé à faire de l’actuariat non-vie, que j’apprécie tout autant."
J'ai pu dans ces dernières années rencontrer beaucoup d'étudiants ou de jeunes diplômés qui exprimaient le fait de par exemple "vouloir faire de l'ALM et rien d'autre" ou "adorer S2 et IFRS 17", au point de ne pas garder un esprit ouvert à l'idée de potentiellement faire autre chose qu'ils n'auraient jamais essayé. Gardez un esprit ouvert. On ne sait jamais de quoi le futur sera fait.
L'actuariat est un monde très petit, encore plus en réalité que ce qu'on peut penser au premier abord lorsqu'on entend cette phrase pour la première fois.
Faites autant que possible les événements de l'institut des actuaires (et notamment le Congrès et la journée 100%). Ces événements permettent de s'ouvrir l'esprit, tant par les sujets présentés que par les personnes rencontrées
Gardez des contacts avec vos anciens camarades de promo.
Essayez de transmettre la connaissance, que cela soit en interne, externe ou dans les écoles.
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