Evaluation du laboratoire SAF

Le Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (HCERES) est l'autorité administrative indépendante, chargée de l’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche publique. Il a été créé par la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche de 2013 et a succédé à l’Agence d'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur (AERES) créée en 2006.
L'HCERES a évalué, entre fin 2014 et le premier trimestre 2015, le Laboratoire de Sciences Actuarielle et financière (LSAF). Les évaluations ont lieu une fois tous les cinq ans.


L'évaluation des unités de recherche par l'HCERES vise trois principaux objectifs :

  • Permettre aux entités évaluées d'identifier des pistes d'amélioration de leurs résultats et de leurs pratiques (politique scientifique, organisation interne, stratégie à moyen et long terme,...)
  • Informer les acteurs extérieurs à l'entité de recherche évaluée afin de les éclaircir dans leurs décisions de financement par exemple.
  • Permettre aux entités évaluées d'avoir une meilleure visibilité et contribuer à l'information de tous ceux qui, n'ayant pas de fonction de pilotage ou de financement, souhaitent néanmoins connaître les résultats de l'évaluation : candidats à des thèses, candidats aux concours de recrutement de l'enseignement supérieur, futurs chercheurs, personnels invités, ou tous autres talents que l'entité de recherche tente d'attirer.

La méthode d'évaluation retenue se fonde sur :

  • Un travail d'auto-évaluation réalisé par l'entité qui présente ses résultats et ses projets (sur la période janvier 2009 - juin 2014, dans notre cas),
  • Une évaluation externe, indépendante, collégiale et transparente, effectuée par des experts appartenant aux mêmes communautés que les groupes évalués, et qui, au moyen de critères explicites, prend en compte la pluralité des missions, la diversité de la recherche et, le cas échéant, la complexité de sa dimension interdisciplinaire. 

L'évaluation des entités de recherche intègre les critères suivants :

  • La production et la qualité scientifiques,
  • Le rayonnement et l'attractivité académiques,
  • Les interactions avec l'environnement social, économique et culturel,
  • L'organisation et la vie de l'entité,
  • L'implication dans la formation par la recherche,
  • La stratégie et les perspectives scientifiques pour le prochain contrat.

Le comité d'experts qui a évalué le Laboratoire de Sciences Actuarielle et Financière était composé de sa Présidente, Carole Gresse (Université Paris - dauphine), de 3 experts, Michel Denuit (Université Catholique de Louvain), Constantin Mellios (Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne), Jean-Luc Prigent (Université de Cergy-Pontoise) et du délégué scientifique représentant du HCERES, Benoît Mulkay.

 

TELECHARGER LE RAPPORT D'EVALUATION 2015

Retrouvez ici le rapport 2010

Avis global

Le laboratoire de Sciences actuarielle et Financière (laboratoire SAF) est une unité de recherche de taille modeste particulièrement dynamique dans le développement de projets financés par le secteur public ou par le secteur privé. L’un de ses points forts est d’être le premier laboratoire en assurance et en finance quantitative avec une interdisciplinarité réussie.
L’unité se revendique interdisciplinaire avec, pour principal objet,
l’étude de la gestion des risques.


Points forts et possibilités liées au contexte

L'unité fait preuve d’un excellent rayonnement au niveau national notamment par le biais de projets financés et de chaires.
Elle bénéficie de nombreuses collaborations à l’international avec notamment un lien historique avec HEC lausanne, et des relations récentes avec des universités chinoises.
Les publications de l’unité sont soutenues et régulières dans de très bonnes revues. Ses meilleures publications sont dans le domaine de l’assurance, de l’actuariat, et de la gestion des risques.

Appréciation sur l'interaction avec l'environnement social, économique et culturel

L’interaction du Laboratoire SAF avec l’environnement social, économique et culturel se mesure tout d’abord au travers des projets financés par des organismes publics ou fédératifs tels que la FNAQPA, la CNSA, par des caisses d’assurance-retraite telles que l’AGIRC (Association Générale des institutions de retraite des Cadres) et l'ARRCO (Association pour le régime de retraite Complémentaire des salariés), ainsi que par les chaires sponsorisées par de grandes compagnies d’assurance.
Les sujets de recherche traités, à savoir le risque de longévité et le risque climatique, ont une importance sociétale indéniable. Ces partenariats permettent à l’unité de réorienter ses travaux vers des problématiques d’actualité et porteuses en termes de résultats scientifiques et lui apportent des ressources supplémentaires substantielles pour le recrutement de jeunes chercheurs.


Appréciation sur la production et la qualité scientifiques

Le Laboratoire SAF a su développer au fil des ans une expertise internationalement reconnue en gestion des risques financiers et d’assurance. Ses membres ont apporté des contributions significatives en sciences actuarielles, notamment dans le domaine de la mesure des risques et de la théorie mathématique de la ruine, ainsi qu’en ce qui concerne la gestion des risques émergents (climatique et démographique, notamment) et des risques de crédit. En plus de ces travaux relevant directement de la spécialité de l’unité de recherche, il faut également pointer une ouverture récente aux problèmes relatifs à la gestion des systèmes des soins de santé ainsi que d’excellentes publications sur des thèmes plus fondamentaux en statistique, calcul des probabilités et économie mathématique, notamment.
La recherche innovante menée au sein du Laboratoire SAF a permis à cette entité de s’inscrire pleinement dans la modernisation des cadres règlementaires prudentiels et le développement des modèles quantitatifs qui en a découlé (approche d’évaluation des risques dite «ORSA», directive européenne «Solvency 2») ainsi que dans le processus d’élargissement progressif de l’actuariat, du domaine traditionnel de l’assurance et des fonds de pension à celui plus vaste de la gestion des risques au sein des entreprises (Enterprise Risk Management - ERM). 
En outre, le Laboratoire SAF a su proposer des méthodes innovantes de quantification et de gestion de certains nouveaux risques, démographiques et climatiques, notamment.

Appréciation sur le rayonnement et l'attractivité académiques

Un des points forts du Laboratoire SAF est d’avoir développé des projets de recherche ambitieux sur financement public et privé. Les financements obtenus et les projets mis en place sont relativement nombreux au regard de la taille du laboratoire : une ANR (LoLitA : dynamic models for human Longevity with Lifestyle Adjustments), un projet financé par le ministère de l’Écologie, de l’environnement et du développement durable (MIRACCLE: mesures et indicateurs de risques Adaptés au Changement Climatique), un projet FUI (Fonds Unique Interministériel), un projet en collaboration avec la FNAQPA (Fédération Nationale Avenir et Qualité de Vie des Personnes Agées) et la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), ainsi que trois chaires financées par le secteur privé.
Ces projets portent sur des problématiques au centre de préoccupations sociales et environnementales actuelles telles que le vieillissement de la population et les risques induits par la longévité, et le risque climatique. Ces projets démontrent la capacité du laboratoire à valoriser sa recherche auprès d’organismes publics ainsi que d’entités privées.