Yves, Actuaire Pricing chez AXIS Capital, Londres

Témoignage de Yves Colomb, promotion ISFA 2005 après une formation Deug, licence et maîtrise MASS

En quoi consiste votre métier ?

Je suis en charge de la tarification de notre portefeuille international "specialty property" de risques non-standards et/ou de grands comptes, et de notre portefeuille Terrorisme et Violence Politique. 

En premier lieu j'accompagne nos équipes de souscripteurs pour établir la direction stratégique et pour piloter ces deux lignes d'affaires, et de fait je suis très proche du pouls du marché.

Je participe aussi à nos efforts de recherche et developpement de nouvelles methodes de tarification ou d'améliorations de méthodes existantes, l'objectif étant de toujours plus affiner notre estimation du cout réel d'une police individuelle. Pas forcément simple quand on a affaire à une sinistralité extreme (de tres faible fréquence et de couts élevés), dont la modélisation repose principalement sur l'exposition au risque plutot que sur la sinistralité antérieure!

Que faisiez-vous auparavant?

Pendant 12 ans à Actuaris puis à Willis Towers Watson j'ai développé et fait la promotion de solutions de tarification de contrats d’assurance non-vie (principalement pour l'assurance de particuliers ou autres risques de masse), sous forme de capital intellectuel, de développement logiciel et d’accompagnement à l’implémentation.
Mon role consistait à aider mes clients à identifier les obstacles, à les caractériser précisément et à identifier des solutions, et avait donc une forte composante technique et relationnelle.

Que vous a apporté la formation à l’ISFA ?

C’est une formation généraliste mais poussée, qui m’a rendu capable de comprendre de multiples sujets assurantiels au-delà de l’actuariat.  Ayant exercé en Angleterre et aux USA, je peux également dire que la formation actuarielle française est très rigoureusement scientifique, ce qui est généralement et souvent un avantage mais peut aussi mener à une certaine rigidité, un manque de pragmatisme ou à se cantonner dans des rôles purement techniques si l’on ne fait pas attention à sa propre formation continue.

J’ajoute que, pour la plupart, les actuaires Français que j’ai côtoyés à l’étranger réussissent en moyenne mieux que les actuaires locaux.  Notre formation nous prépare bien aux enjeux actuels globaux et devrait nous permettre de rayonner à l’international.  Il est dommage que l’Institut des Actuaires n’ait pas plus de partenariats (notamment avec la CAS), même si cela change vite.  Je me réjouis de voir que l’ISFA a pris les devants et a ses propres partenariats avec les programmes actuariels les plus renommés au monde (Laval, etc.)

 



Publié le 15 octobre 2015 Mis à jour le 27 avril 2018