Marine, analyste des risques à la Banque de Polynésie
Témoignage de Marine Robert sur son parcours professionnel après un Master Econométrie, Statistiques option Ingénierie des Risques Financiers
En quoi consiste votre métier?
Je suis actuellement analyste des risques à la Banque de Polynésie, filiale de la Société Générale basée à Tahiti.
Concrètement, mes missions sont les suivantes :
– Octroi de crédit : le but est d'étudier les demandes de financement, en analysant la qualité du montage et des clients concernés – qu'il s'agisse de particuliers, de professionnels ou d'entreprises.
– Provisionnement : cela consiste en un monitoring de nos engagements et d'en déduire notre exposition au risque, dans le but de se prémunir autant que possible d'une perte.
– Reportings : à échéance régulière, il s'agit de réaliser des reportings, de préparer des comités afin de répondre aux exigences du siège et des autorités de contrôle dans le cadre du suivi de nos engagements.
– Culture risque : les vieilles habitudes ont la vie dure mais les mentalités évoluent et il est important de diffuser au mieux la culture risque auprès des différents acteurs de la banque. Cela permet non seulement une meilleure maîtrise des risques mais aussi une meilleure compréhension de nos missions et ainsi de maintenir une bonne entente avec les autres services, qui peuvent – encore parfois et à tort ! – nous considérer comme le grand méchant loup.
Que faisiez-vous auparavant?
J'ai eu le plaisir de réaliser mon stage de fin d'études au sein de mon entreprise actuelle. Cela a été l'occasion pour moi de confirmer mon attrait pour le risque financier, et lorsque l'opportunité de rejoindre de manière permanente ses effectifs s'est présentée, je n'ai pas hésité !
Que vous a apporté la formation à l’ISFA ?
Après un parcours un peu original puisque j'ai eu une formation en ingénierie biomédicale, le master ingénierie des risques financiers aura été à la fois un challenge – ne partant pas avec le même bagage académique que la plupart de mes collègues – mais aussi une chance de trouver enfin ma voie, celle qui me ferait "vibrer". Et quelle révélation ! J'y ai non seulement élargi mes connaissances et compétences, mais j'ai également développé une véritable appétence pour les risques au sens large.
Pour entrer dans le détail, les mathématiques financières et les éléments de finance d'entreprise appris au cours du master me sont utiles quasi-quotidiennement dans le cadre de l'octroi de crédit.
La révision du processus de provisionnement fait également intervenir des éléments d'analyse de données, enseignement essentiel au parcours d'ingénieur des risques.
Enfin, et c'est d'autant plus vrai au sein d'entités de taille plus modeste comme la Banque de Polynésie, une bonne maîtrise informatique est nécessaire afin d'être plus indépendant lors de la mise en place de nouveaux processus de provisionnement à titre d'exemple. Cela nous permet en outre d'être de vrais acteurs sur les projets transversaux.
Publié le 14 octobre 2020