Portrait


Nouveau maître de conférence Florian Fouquet

Portrait

Pouvez-vous nous parler de votre formation ?

Après un baccalauréat scientifique, j’ai réalisé une Licence Economie-Gestion et un Master recherche en Economie à l’université du Mans, axés sur l’économie du travail et les ressources humaines. Par la suite, j’ai réalisé une thèse en économie du travail et de l’éducation à l’université de Nantes, qui portait sur les inadéquations entre emploi et diplôme, et leurs liens avec les mobilités géographiques et professionnelles des individus. Entre mon master et mon doctorat, j’ai également obtenu une Maîtrise en Gender studies.

Comment êtes-vous arrivé jusqu'à l'enseignement ?

De manière un peu paradoxale, puisqu’étant enfant, je détestais l’école, j’ai finalement découvert au fur et à mesure de ma scolarité universitaire que cela me passionnait d’expliquer et de transmettre aux autres. A partir de là, j’ai commencé rapidement à enseigner, sous des formes diverses : d’abord comme job étudiant pendant mon master en donnant des cours particuliers, puis comme emploi principal entre mon master et mon doctorat en assurant également des cours de soutien auprès de jeunes en difficultés. Une fois en thèse et par la suite, c’est donc assez naturellement que j’ai continué à enseigner, sous une forme encore différente.

Dans quel(s) domaine(s) vous êtes-vous spécialisé ?

De par ma formation, j’ai d’abord été spécialisé en économie du travail, et cela reste un élément central de ma recherche. Cependant, de manière plus générale, le lien entre mes différents travaux est l’étude des trajectoires individuelles, qu’il s’agisse de trajectoires professionnelles, éducatives, géographiques ou de santé. La plupart de mes travaux sont d’ailleurs à l’intersection de plusieurs de ces thèmes. Pour citer quelques exemples, je travaille notamment sur l’insertion professionnelle des jeunes en début de carrière, ainsi que sur les liens entre santé et trajectoires professionnelles, en mobilisant des outils micro-économétriques variés (méthodes d’évaluation des politiques publiques et économétrie spatiale, notamment).


Quel cours allez-vous donner à l'ISFA ?

En Double Licence Mathématiques et Economie, j’assurerai le cours de Marchés et équilibre général et celui de Lectures d’économie (partagé avec Caroline Champagne de Labriolle) en L2. En Master, je devrais assurer Econométrie des variables qualitatives en M1 et Evaluation des politiques publiques en M2.

Pouvez-vous nous parler d'une de vos recherches en particulier qui vous aurait marqué ?

Pendant ma dernière année de thèse, j’ai eu l’occasion de réaliser un séjour de recherche de six mois en Nouvelle-Zélande, durant lequel j’ai travaillé sur l’impact des commotions cérébrales sur les poursuites de carrière (emploi et salaire). Ce travail a été marquant pour moi à au moins deux égards. D’une part, d’un point de vue personnel, cela a été mon premier contact avec des thématiques liées à la santé, qui constituent aujourd’hui un élément important de ma recherche. D’autre part, les résultats qui ressortent de cette étude (Fouquet, Meehan, Pacheco et Theadom, 2024) ont des implications importantes du point de vue de la santé publique : alors que les commotions cérébrales sont des blessures en apparence assez mineures, mes co-autrices et moi avons mis en évidence qu’une personne sur trois sortait du marché du travail dans les quatre ans suivant la commotion. On a donc un décalage important entre l’aspect presque bénin des commotions cérébrales (il s’agit de « simples » chocs à la tête, on estime que 85% de la population a subi ou subira une commotion au cours de sa vie) et les effets très négatifs qu’elles ont sur les trajectoires professionnelles.


 
Publié le 27 août 2025 Mis à jour le 2 septembre 2025